France

https://www.francetvinfo.fr/politique/gouvernement-de-michel-barnier/direct-budget-il-y-a-un-effort-national-a-fournir-reconnait-la-porte-parole-du-gouvernement-maud-bregeon_6817940.html

>e Nouveau Front populaire a déposé, vendredi 4 octobre, sa motion de censure contre le gouvernement de Michel Barnier. Le texte est signé par 192 députés issus des groupes socialiste, insoumis, écologiste et communiste.

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# Rima Hassan dénonce le cadrage partial d'un article du "Monde" Une polémique fondée sur une citation anonyme Dans la rubrique "Culture" du *Monde,* le 26 septembre, [paraît un article](https://www.lemonde.fr/culture/article/2024/09/26/une-exposition-photo-de-rima-hassan-au-festival-jaou-de-tunis-suscite-des-inquietudes_6335444_3246.html) titré *"Une exposition photo de Rima Hassan au festival Jaou de Tunis suscite des inquiétudes".* Sous-titre : *"La présence, en tant qu’artiste, de l’eurodéputée à la biennale d'art contemporain, avec une série de portraits de réfugiés palestiniens, dérange une partie de la communauté juive tunisienne."* Sauf que le papier n'évoque en réalité cet aspect qu'au 11e et dernier paragraphe, sur la base d'une citation anonyme. Elle est attribuée à *"un habitant du quartier"*  de Tunis dans lequel l'exposition va se tenir : "Toutes les rues ici ont été débaptisées dans les années 1960. Ce n'est pas un hasard si l'exposition se tient là où une grande partie de la présence juive a été effacée." L'eurodéputée LFI Rima Hassan – élue bien après avoir débuté ce travail artistique de plusieurs mois au sein des camps de réfugié·es palestinien·nes – prend la plume sur X pour déplorer le cadrage choisi par le quotidien. *"La source d'inquiétude mentionnée dans l'article, c'est, tenez vous bien, le fait que le lieu de l'expo se trouve rue de Palestine (ça ne relève pas de moi par ailleurs) et qu'une synagogue se trouve près de cette rue et le tout basé sur UN SEUL témoignage anonyme"*, [s'indigne Rima Hassan](https://x.com/RimaHas/status/1839392618394087476). En accompagnement, la femme politique poste le message initial de la journaliste : *"Avec ma consœur du service culture, nous nous intéressons à l'Expo de photo que vous préparez pour Tunis. J'aimerais que vous me parliez de votre projet."* Le lendemain 27 septembre, elle [fait part](https://x.com/RimaHas/status/1839740599794315762) d'un autre élément : l'une des deux journalistes a recueilli un témoignage favorable à l'exposition. Un commentaire de l'artiste juif tunisien Rafram Chaddad, qui  acceptait que son nom soit cité. Son point de vue n'a pas été inclus dans le reportage. En réponse, il a publié les questions et ses réponses sur son compte Instagram. https://preview.redd.it/uzhkxitimrsd1.png?width=883&format=png&auto=webp&s=2515a35020fb1eceed4d3c1f36df04e3c4857b6c # "Sciemment retiré des témoignages" Rima Hassan, X, 27 septembre 2024 Jointe par *Arrêt sur images*, Rima Hassan met sa casquette d'artiste et raconte son projet artistique : ses voyages dans les camps de réfugiés, ses retrouvailles après 20 ans d'exil avec son père, son choix de photos avec et sans keffieh, autant que politisation déshumanisante dont font l'objet les 5,6 millions de réfugié·es palestinien·nes, y compris selon les pays dans lesquels ils et elles résident depuis plusieurs générations. De tout cela, qu'elle assure avoir aussi raconté à la journaliste du *Monde*, Sandrine Cassini, il reste deux paragraphes. Rima Hassan reproche à Sandrine Cassini la manière dont lui a été présenté l'article initialement. Rima Hassan se rappelle avoir compris, au cours de leur échange téléphonique, que la journaliste s'intéressait finalement assez peu à son œuvre artistique (ses questions portant plutôt, par exemple, sur le financement de son projet). La journaliste du *Monde* aurait aussi *"beaucoup insisté pour me demander si ce n'était pas une manière de faire de la politique mais différemment"*, rapporte Rima Hassan. *"Je lui ai répondu que non, que j'étais là dans l'intime, dans une sincérité aussi, que oui j'ai une identité politique, et puis tout est politique dans l'art, mais je ne suis pas sur ce terrain-là"* avec l'exposition.  *"Elle m'a fait croire qu'ils s'intéressaient à mon projet, moi, très naïvement, je donne de mon temps, et à aucun moment je ne suis humanisée dans ce que j'ai à dire sur ce sujet*, regrette encore l'eurodéputée. *Soit je suis juste dans une stratégie politique, soit je suis louche dans mes relations avec la fondation, plutôt que de parler de ce que je porte dans mes tripes, de ce qui me situe dans le monde."* Juste avant publication, Sandrine Cassini lui demande de relire et valider ses citations. Et ajoute, selon un message que nous avons pu consulter :  *"Après enquête, il s'avère aussi qu'elle inquiète – pas tant l'expo que votre titre d'eurodéputée – un peu la communauté juive de Tunis. Je voulais savoir si vous vouliez réagir à ça."* Rima Hassan n'y répond pas. *"Il est problématique qu'on vienne poser que le simple fait que je témoigne pour poser la question des réfugiés palestiniens serait en soi une source d'inquiétude"*, considère-t-elle aujourd'hui.  Rima Hassan poursuit. *"On aurait pu interpréter l'expo comme l'occasion d'une rencontre, se dire que des personnes de confession juive vont s'y rendre et que, pour la première fois, elles verront des réfugiés palestiniens \[…\] pourquoi on ne l'appréhenderait pas comme ça ?"* Dans un premier temps, Sandrine Cassini avait accepté un échange avec *ASI*, mais n'a pas répondu l'heure du rendez-vous venu. Elle l'a ensuite renvoyé à plus tard sans autre précision. Sa collègue Roxana Azimi a argué avoir trop de travail pour pouvoir répondre. **Ce contenu est extrait** [**du dernier épisode**](https://www.arretsurimages.net/emissions/proxy/pourquoi-une-responsable-editoriale-aux-questions-raciales-chez-mediapart) **de notre émission** ***Proxy*****. Elle est diffusée en direct un mardi sur deux à partir de 17 h 30 sur** [**notre chaîne Twitch**](https://www.arretsurimages.net/newsletters)**. Pour en savoir plus, vous pouvez regarder l'extrait de** ***Proxy*** **dont cet article provient :** [https://www.twitch.tv/videos/2264992777](https://www.twitch.tv/videos/2264992777)

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«Le capitalisme est mort. Bienvenue dans le technoféodalisme», annonce Yanis Varoufakis dans le sous-titre de son dernier livre, les Nouveaux Serfs de l’économie (éd. Les liens qui libèrent), traduit en 28 langues. L’économiste grec est de retour à Paris pour le présenter, près de dix ans après avoir été ministre des Finances du gouvernement Tsípras en pleine crise économique et financière. Cette figure de la gauche radicale, qui se définit comme un marxiste libertaire, n’a plus de mandats électoraux en son pays, il a perdu aux dernières législatives grecques et aux européennes. Il continue de porter son regard critique sur la vie politique et économique européenne. Que pensez-vous de la crise politique que traverse la France, avec la nomination d’un Premier ministre issu d’un parti qui ne compte que 47 députés à l’Assemblée ? C’est le reflet de l’instabilité de la situation politique française au sein d’une Union européenne dont les règles ne sont plus tenables. Les spécificités de ce jeu d’échecs politique sont très tristes. Emmanuel Macron va entrer dans l’histoire en laissant ouverte la porte au fascisme. Je crains fort que le peuple français ne paie un peu plus le prix que lui. Vous pensez que l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite est inéluctable ? Il y a toujours une alternative. Ce que je dis, c’est que Macron contribue à maximiser les chances de Marine Le Pen. Quel regard portez-vous sur la gauche dans cette crise ? Je suis comme tous les gens de gauche à travers le monde, très heureux quand les différentes factions de la gauche progressiste se rassemblent, arrêtent de se combattre, et se soutiennent pour être élues. En tant que bloc ayant obtenu le plus grand nombre de députés, il est scandaleux que le Nouveau Front populaire n’ait pas été autorisé à former un gouvernement, ou du moins à essayer d’en former un. Cela dit, et je risque d’en contrarier certains, je suis critique d’un aspect important. J’ai lu le programme, je suis d’accord avec la plupart des points. Mais il ne peut pas être mis en œuvre sans un clash majeur avec l’Union européenne. La gauche se retrouverait dans la même situation que la mienne en Grèce en 2015, à affronter la Banque centrale européenne, la Commission européenne, et même le FMI. Donc vous dites que ce programme n’était pas une bonne idée ? Non, pas du tout. Ce que je n’aime pas, c’est le fait que le NFP n’ait pas dit aux Français, ni avant l’élection, ni après, que leur programme impliquait un conflit avec l’UE. Je n’ai pas de doute sur le fait que Mélenchon ira au clash avec l’UE, mais pas les socialistes, ce n’est pas dans leur ADN, pas plus que les verts. Alors que font-ils à signer un programme commun, qui nécessite un conflit qu’ils ne sont pas prêts à avoir ? Je pense que c’est pour cela que, même si le gouvernement Barnier n’est pas du tout apprécié, les Français ne sont pas dans la rue sur les barricades. Ils sentent, même s’ils n’en ont pas nécessairement conscience, que le Nouveau Front populaire est un mariage de convenance sans le degré d’honnêteté que les gens de gauche et les progressistes devraient adopter. Vous leur en avez parlé ? Je suis en train de le faire ! Mais le problème est plus grand. La France n’est pas durable dans cette Union européenne. Laissez-moi vous donner un exemple en tant qu’économiste. Chaque mois, le déficit du commerce extérieur de la France se situe entre 6 et 8 milliards d’euros pendant que l’Allemagne a un surplus de 20 à 25 milliards. La France se met elle-même dans un état de dépendance. Dans un de mes précédents livres, j’ai raconté l’histoire de ce matin d’avril 1964, quand Valéry Giscard d’Estaing, ministre des Finances de Charles de Gaulle, s’est envolé à Bonn pour demander au nom du président français une monnaie commune. M. Schmücker, son homologue, lui a demandé s’il avait conscience que cela voulait dire que la France renoncerait à ses droits de souveraineté sur son budget national. Il avait raison. Comment peut-on dire que l’on va faire toutes les choses qui doivent l’être dans ce pays sans entrer en conflit avec un système de règles conçu pour que vous n’ayez pas de pouvoir sur toutes ces choses ? Ce système aurait pu être changé lors de la renégociation des récentes règles budgétaires européennes… J’ai eu une discussion avec Emmanuel Macron avant qu’il ne soit président, il m’avait clairement dit que ces règles devaient changer et que cela passerait par une conversation très ferme avec Berlin. Il pensait qu’il fallait que le pays se réforme pour mettre l’Allemagne en confiance, puis agir. Il ne l’a pas fait, il a raté sa chance. Il aurait pu dire dès son arrivée à l’Elysée à Merkel, qui avait une élection à affronter, de mettre dans son manifeste la création de l’union fiscale, faute de quoi il ne travaillerait pas avec elle dans l’UE. Il ne l’a pas fait. Et c’était la fin de Macron. La gauche est en train de reproduire la même erreur. La seule manière pour la gauche de gagner le soutien débordant du public, nécessaire pour changer les choses, est d’être honnête avec lui. Les fascistes le sont. Ils disent : «Donnez-nous le pouvoir et nous expulserons les réfugiés et les noirs, nous serons horribles avec les gays, les lesbiennes et les personnes trans.» Ils portent leur misanthropie en bandoulière, nous avons besoin de porter en bandoulière notre humanisme et nos pensées claires sur ce que nous voulons faire. Pour revenir au programme économique du NFP, il a été très critiqué par certains de vos pairs, tels qu’Olivier Blanchard, qui fut économiste en chef du FMI de 2008 à 2015, qui l’a jugé «pire que celui du Rassemblement national». Qu’en pensez-vous ? Cela revient à donner un laissez-passer au Front national. C’est un échec moral et analytique de sa part. Je ne comparerais jamais les deux programmes, je dis seulement à la gauche de ne promettre que des choses qui peuvent être réalisées dans le cadre d’un plan d’action présenté au peuple. La France fait partie des quelques pays européens qui n’arrivent pas à réduire leur déficit après les chocs successifs du Covid et de l’inflation. Comment l’expliquez-vous ? L’impact négatif des crises sur la population a été plus faible en France que partout ailleurs. La raison pour cela est que Macron, après la débâcle des gilets jaunes, a eu vraiment peur et a autorisé un déficit plus élevé. C’était une bonne chose, car moins de gens ont souffert. Mais aujourd’hui, face à Bruxelles, soit vous défiez et vous cassez les règles comme la gauche aurait dû le faire, soit vous avez un gouvernement, quel que soit le Premier ministre, qui doit introduire de l’austérité sévère. Ce qui à la fin, fait élire Le Pen. Couper plus de 40 milliards d’euros dans le prochain budget, comme Michel Barnier l’envisage, est-ce de l’austérité sévère ? Michel Barnier n’existe pas. C’est un algorithme. Nous l’avons vu pendant les négociations du Brexit, il n’avait pas la moindre idée originale. Il les conduisait comme un comptable algorithmique qui passait en revue une «checklist» donnée par Bruxelles. Il cochait les cases et a enflammé le Brexit. Il est le meilleur exemple de ce qu’il ne faut pas faire en tant qu’être humain en position de pouvoir. Aujourd’hui, on lui a donné une nouvelle check-list consistant à détruire ce qui reste du tissu social en France afin de faire semblant de respecter les règles. Il parle néanmoins de «justice fiscale»… Quand les politiques reçoivent des ordres d’en haut pour causer des dommages à la société, ils inventent de délicieuses contradictions. Lorsque les conservateurs ont gagné en 2010 au Royaume-Uni, le ministre des Finances a inventé l’expression de «contraction budgétaire expansionniste». Ne soyez pas surpris si Barnier trouve des manières de déguiser des mesures préjudiciables au plus grand nombre pour le compte d’un petit nombre. Dans votre livre, vous annoncez la mort du capitalisme, remplacé par le technoféodalisme, mais ce n’est pas tout à fait une bonne nouvelle… Nous sommes face à une contradiction intéressante, fascinante et très déprimante : comme le capital a été si triomphant, il a muté en une nouvelle forme de capital. Nous avons avancé vers le technoféodalisme, un système qui garantit à un tout petit nombre de personnes détentrices du «capital cloud», les propriétaires des big tech, les cloudalistes, une nouvelle classe de seigneurs féodaux, de faire des choses qu’aucun capitaliste n’avait été à même de faire dans le passé. C’est une terrible nouvelle. Nous, les gens de gauche, sommes venus au monde en espérant être là quand le capitalisme mourra et cédera sa place au socialisme. C’est la raison pour laquelle de nombreuses personnes de gauche n’aiment pas mon livre. Parce que je suis le porteur de mauvaises nouvelles, nouvelles qui ont en quelque sorte été préfigurées par Rosa Luxemburg qui depuis sa cellule de prison, posa la question qui tue : socialisme ou barbarie ? Elle n’a pas dit capitalisme ou socialisme. Cela signifie qu’elle pensait tout à fait possible que le capitalisme prenne fin et que nous n’aboutissions pas au socialisme, mais à la barbarie. Quelles sont ces choses que font les propriétaires des big tech que ne faisait pas un simple capitaliste ? Ils ne créent pas des monopoles non, ils font pire, ils remplacent le marché. Amazon n’est pas un marché, Google non plus, ce sont des plateformes de commerce numérique. Ils enchaînent aussi nos esprits : contrairement aux autres formes de capitalisme, ils ne produisent rien, ils modifient nos comportements. Quand Amazon ou Spotify me recommandent un livre ou une chanson, je les aime bien. C’est là que le pouvoir arrive. Ce n’est pas du lavage de cerveau : il m’entraîne à l’entraîner pour me donner des bons conseils pour m’agripper. Quand j’achète quelque chose à un capitaliste, les cloudalistes, prennent un pourcentage de la transaction. Ces mêmes cloudalistes qui ont créé tout cela servent d’intermédiaires à nos discussions à travers Twitter, TikTok, Instagram et les autres. Et ils gagnent toujours plus d’argent et empoisonnent le dialogue démocratique. Et je pourrais continuer comme cela pour expliquer la nouvelle guerre froide entre les Etats-Unis et la Chine, les deux pays où se concentrent les cloudalistes… Vous dites que ces nouveaux seigneurs ne produisent rien, mais Elon Musk, par exemple, il fabrique des voitures avec Tesla… Ce qui rend Tesla important, ce n’est pas tant sa voiture que le fait qu’elle soit connectée. Pourquoi Volkswagen est tant en difficulté alors que BYD et Tesla ne le sont pas ? Parce que l’Allemagne n’a pas de plateforme. L’argent qu’Elon Musk va gagner avec Tesla, il ne le tire pas de la voiture, mais de toutes les informations qu’il gère, de la musique que vous écoutez, aux endroits où vous allez, aux personnes à qui vous parlez. Il possède non seulement les données, mais tout le processus, la relation entre la machine et vous-même. Cela a créé une nouvelle forme de capital et un nouveau pouvoir capable de soutirer même auprès des capitalistes conventionnels. Vous trouvez le capitalisme injuste, inégalitaire et inefficace, quels sont vos adjectifs pour qualifier le technoféodalisme ? Les mêmes, mais à une magnitude bien plus élevée. Ils ont créé un espace différent en dehors des juridictions, en dehors de tout contrôle du système légal, des services d’imposition, de toute démocratie. L’Europe, par exemple, a tenté de les encadrer… A Bruxelles, ils pensent pouvoir remplacer la politique par la régulation. C’est pathétique. C’est comme le roi Canut qui essayait de retenir la marée en lui ordonnant de se retirer. Si nous étions vraiment sérieux, nous pourrions dire par exemple aux big tech qui veulent opérer en Europe qu’elles doivent déposer 20 % de leurs actions dans un fonds d’actions européen, et nous allons organiser des votes et des réunions d’actionnaires en Europe. Nous n’arrivons même pas à mettre fin aux systèmes d’optimisation fiscale irlandais et hollandais. Quelles sont les solutions, démanteler les Gafam ? Personne n’a jamais eu l’intention de les démanteler ! Les big tech sont une partie essentielle du système économique et politique américain. Les solutions que je propose sont très ennuyeuses, je vais répéter ce que la gauche marxiste a toujours dit, nous avons besoin de la propriété collective des moyens de production. Pourquoi n’a-t-on pas un service municipal de taxis à Paris, un Airbnb municipal ? Nous aurions tous un mot à dire sur ce que nous voulons de ces algorithmes, qu’ils réduisent les temps d’attente, les embouteillages, les émissions…. L’objectif ne serait pas de maximiser la rente des détenteurs du capital cloud mais de maximiser le bien-être social à Paris. Nous devons aussi socialiser la production d’argent. Ce qui se produit aujourd’hui est un scandale. Nous avons donné, en tant que société, à quelques banquiers privés le droit de monopoliser nos paiements. Quand on paie un café, un petit pourcentage va à la banque. Pourquoi ? Cela ne coûte plus rien ! Il faut créer des communs monétaires.

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[Tribune] [STRASS] [TDS] Syndicalistes, donc solidaires des travailleur.ses du sexe ! [@france](https://jlai.lu/c/france) [https://www.politis.fr/articles/2024/10/tribune-syndicalistes-donc-solidaires-des-travailleurs-du-sexe/](https://www.politis.fr/articles/2024/10/tribune-syndicalistes-donc-solidaires-des-travailleurs-du-sexe/) Plusieurs dizaines de syndicalistes, notamment de l’union syndicale Solidaires, interpellent les organisations syndicales et leur demandent de « soutenir les luttes des travailleur.ses du sexe [\#TravailDuSexe](https://mastodon.tedomum.net/tags/TravailDuSexe) [#Syndicat](https://mastodon.tedomum.net/tags/Syndicat) [#SexWorkIsWork](https://mastodon.tedomum.net/tags/SexWorkIsWork) [#tds](https://mastodon.tedomum.net/tags/tds)

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[Macron] Budget : le gouvernement Barnier demande un effort budgétaire de 60 milliards d'euros en 2025 [@france](https://jlai.lu/c/france) [https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20241002-budget-2025-le-gouvernement-pr%C3%A9voit-un-effort-massif-de-60-milliards-d-euros](https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20241002-budget-2025-le-gouvernement-pr%C3%A9voit-un-effort-massif-de-60-milliards-d-euros) Le gouvernement prévoit dans son projet de budget 2025 de réaliser 60 milliards d'euros d'économies en réduisant massivement les dépenses et en augmentant les recettes de l'État. Le texte sera présenté le 10 octobre, neuf jours après la déclaration de politique générale du Premier ministre Michel Barnier. [\#Macron](https://mastodon.tedomum.net/tags/Macron) [#Barnier](https://mastodon.tedomum.net/tags/Barnier) [#ServicePublic](https://mastodon.tedomum.net/tags/ServicePublic) [#Budget](https://mastodon.tedomum.net/tags/Budget)

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[...] "J’avais demandé qu’une minute de silence soit organisée en hommage aux deux Français tués" ces derniers jours par les bombardements de l’armée israélienne, a déclaré Mathilde Panot en conférence de presse. "**Cet hommage a été refusé par la présidente de l’Assemblée**" **Yaël Braun-Pivet**, "prétextant que cet après-midi il y aurait déjà un hommage à Philippine", a ajouté la cheffe des députés LFI. "Nous avons dit que nous étions favorables à cet hommage à Philippine", tout en réclamant "qu’en plus il y avait un hommage aux 103 femmes qui sont mortes de féminicide d’ores et déjà cette année", a poursuivi Mme Panot. Mais "cela ne peut pas expliquer qu’il n’y ait pas d’hommage pour nos deux compatriotes qui sont morts au Liban", a-t-elle insisté, rapportant que **Mme Braun-Pivet "a osé dire […] que les minutes de silence étaient réservées aux grands moments d’émotion nationale"**. Le Liban, "avec un million de personnes déplacées" et plusieurs centaines de morts, "cela ne provoque pas d’émotion dans le pays apparemment", a déploré Mme Panot, reflétant "à quel point cette décision (la) met en colère". [...]

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Pendant deux décennies, nous avons laissé les géants du numérique dérouler une partition grâce à laquelle ils nous ont apporté des services qui constituent à bien des égards des prouesses techniques et des sources d’innovations sociales majeures. Mais un passage de relais s’impose désormais. Ces structures ne sont plus capables d’innover pour le bien commun. Au contraire, leur facteur de nuisance pour nos démocraties, notre culture, notre bien-être est totalement démesuré : fausses informations, ingérences étrangères, contenus haineux, capture de l’attention… Nous devons absolument destituer ces technologies du monopole qu’elles se sont octroyé sur nos propres conversations. Pour cela, il nous faut sortir du face-à-face entre ces mégafirmes et les Etats qui veulent les policer. Ne cherchons pas à substituer un pouvoir administratif à un pouvoir économique. La solution viendra de l’ouverture et de la décentralisation, qui sont au cœur de la liberté de penser et de communiquer. Le verrou des grandes firmes C’est pourquoi nous devons renouer avec une exigence bien connue : le pluralisme. Pluralisme dans les algorithmes d’abord, en permettant aux utilisateurs de paramétrer leurs systèmes de recommandation et de modération, et ainsi de trouver davantage de diversité dans les contenus qui leur sont proposés tout en se prémunissant des contenus nocifs. Pluralisme des algorithmes ensuite, en permettant à des acteurs tiers de proposer des fonctionnalités complémentaires sur les réseaux sociaux, qui deviendraient ainsi un champ d’innovations à investir, au bénéfice des utilisateurs. Nombreuses sont les initiatives pour offrir d’autres voies algorithmiques. Mais elles butent sur le verrou des grandes firmes. Permettre le choix implique de construire l’ouverture. Paradoxalement, pour avoir un marché ouvert et libre, nous avons besoin d’une impulsion : celle de la régulation techno-économique. Non seulement nous devons le faire, mais nous pouvons et nous savons le faire. Ce que nous avons fait hier pour les opérateurs télécoms, nous devons le faire pour les réseaux sociaux et les intelligences artificielles (IA) génératives : nous devons leur imposer des règles d’interopérabilité verticales et horizontales, des mesures tarifaires à l’interconnexion, des règles de non-discrimination, des seuils environnementaux, des obligations d’ouverture et de partage d’informations, des exigences de design éthique et ergonomique, etc. C’est à cette condition que nous pourrons concilier innovation technologique, bien-être et démocratie. Si les algorithmes trient et ordonnent les contenus, ils sont aussi en train de les créer avec l’IA générative. Penser une nouvelle régulation, c’est aussi veiller à une relation équilibrée entre fournisseurs de contenus et d’applications, d’une part, et fournisseurs de systèmes d’IA générative, d’autre part. Se faire dévaliser Anticipons un cadre dans lequel il sera possible de procéder aux analyses économiques pertinentes, de déterminer les conditions d’accès proportionnées aux données ou encore d’établir une valorisation juste des contributions à la création de valeur. Nous pensons aux artistes, aux créateurs, aux entreprises, à toutes les initiatives économiques qui risquent de se faire dévaliser, comme c’est déjà le cas aujourd’hui. La nouvelle mandature européenne tout comme le nouveau gouvernement français offrent une occasion de penser ce cadre dans le prolongement des premiers jalons déjà posés. Le Parlement européen y a d’ailleurs invité la Commission européenne dans sa résolution du 12 décembre 2023 (point 9). Ce changement est ambitieux mais il est à notre portée, et les acteurs mobilisés en ce sens au sein de la société civile sont nombreux, en France, en Europe et outre-Atlantique. L’ouverture des réseaux sociaux s’insère dans l’histoire plus large des combats menés depuis deux décennies pour l’ouverture d’Internet et la défense des droits culturels. L’ouverture des réseaux sociaux n’est pas seulement un choix technique ou économique, c’est un impératif démocratique.   C’est pourquoi nous appelons au rassemblement du monde scientifique, des forces économiques, de la société civile, des autorités publiques, pour bâtir ensemble l’architecture de nos conversations, de notre accès à l’information, à la culture, et finalement de nos démocraties..

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[🍒] La Gazelle - ADEME : La Nouvelle Aventure Mobile - Episode 6 [@france](https://jlai.lu/c/france) [https://vimeo.com/926285939](https://vimeo.com/926285939) Gazelle Tech est un constructeur de véhicules périurbains entièrement en matériaux composites. Leurs véhicules s’adressent aux entreprises et collectivités territoriales souhaitant promouvoir une mobilité durable tout en optimisant le coût de leur flotte de véhicules. Elle pèse 900kg contre 1220 pour les citadines. 180km pour 4h de charge. 100km/h max. [\#GazelleTech](https://mastodon.tedomum.net/tags/GazelleTech) [#voitureElectrique](https://mastodon.tedomum.net/tags/voitureElectrique) [#lowTech](https://mastodon.tedomum.net/tags/lowTech)

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www.lefigaro.fr

#France, #Françaises, #Français... Après son échec lamentable d'une #carte #bancaire française, l'#EPI #européen se tourne vers une solution de #paiement qui vise à harmoniser toutes les transactions, notamment en France. La surprise? Elle ne fonctionnera que sur #iOS et #Android, avec un tel non #rooté sans aucun doute ;) Grand #totalitarisme #numérique quand tu nous tiens... à quand la fin de la #smartphonisation de notre vie pratique? Veut-on vraiment voir la #France avoir son #Wechat #chinois ou son #UPI #indien? Tous dépendants des #QRcodes, et des #gafam ? Après les #procurations, le #CPF, les documents administratifs, les JO, les banques.. jusqu'à quand les français laisseront les organisations s'imposer dans leurs appareils, et exclurent ceux qui n'en veulent/peuvent pas? Au même titre que l'appli bancaire, toutes les organisations et enseignes exigeront donc cette #appli #smartphonisée .. à quand un électrochoc de la #population ? https://www.lefigaro.fr/societes/paiements-entre-particuliers-l-union-sacree-des-banques-contre-paypal-visa-et-apple-20240930 #merdification #enshittification

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actu.fr

> Zakaria remarque un élément inhabituel. « Il m’a tout raconté en rentrant, relate Sarah. Il a dit que le système de défense incendie, les sprinklers (des extincteurs automatiques à eau, NDLR) ne s’étaient pas déclenchés. Les fenêtres d’évacuation des fumées devaient s’ouvrir automatiquement et là, elles ne l’étaient pas. Quelque chose n’allait pas. » ... > Mais avant même son audition, ses proches suspectent qu’il aurait subi « une pression énorme ». Ce qui l’aurait poussé à faire de fausses déclarations aux enquêteurs. ... > Une semaine avant sa mort, Zakaria a confié à sa femme qu’il « voulait dire toute la vérité à l’inspecteur » qui l’avait interrogé quelques mois plus tôt. Propos que confirme également un collègue du chauffeur Bolloré : « Il en avait gros sur la patate. » ... > La veille du rendez-vous [d'entretien préalable en vue d’une mesure disciplinaire], Zakaria est au plus mal. « Il n’a même pas dîné avec nous, il est tout de suite parti se coucher », se souvient sa femme. Pourtant, il ne dort pas. À 2h30, il quitte le domicile familial pour se rendre au travail. Là, il dépose tous ses effets personnels dans son casier, y compris son téléphone. ... > Vers 7 heures, d’après les souvenirs de Sarah, son mari revient à la maison. Il semble abattu. Elle tente de le remotiver : « Il m’a dit « Je n’ai plus la force de me battre. Je suis épuisé. Ils ont eu ma peau »» Ce sont les derniers mots que Sarah entendra. ... > Le policier qui prend la déposition tente d’appeler Zakaria sur son portable. Et, à la grande surprise de Sarah, quelqu’un décroche. Mais ce n’est pas son mari à l’autre bout du fil. La voix féminine qui répond est celle d’une responsable de Bolloré Logistics. Elle peine à expliquer pourquoi elle est en possession du téléphone de son salarié. Elle indique toutefois que Zakaria « se portait bien la dernière fois qu’elle l’a vu ». ... > Zakaria a été retrouvé dans sa voiture, sur un terrain vague à Tourville-la-Rivière. Il a mis fin à ses jours à l’aide d’une arme à feu.

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